« Quelle bénédiction le pétrole a été pour l’humanité » s’est exclamé un jour John Davison Rockefeller.
Le documentaire intitulé « L’homme a mangé la Terre » est disponible en replay sur Arte jusqu’au 29 juin 2019.

Ce documentaire réalisé par Jean-Robert Viallet retrace l’histoire du progrès au cours des deux derniers siècles. De l’émergence du charbon en passant par l’exploitation du pétrole et jusqu’à l’instauration de l’agriculture industrielle, J.R Viallet nous expose la part sombre de notre développement économique et industriel évoluant au rythme des guerres et des conflits géo-politique.
Cette oeuvre est issue des travaux de J.B Fressoz et C. Bonneuil provenant de leur livre l’Evénement Anthropocène paru en 2013 aux éditions Seuil.

Le documentaire permet de découvrir ou de redécouvrir certains faits historiques marquants à l’origine des changements que nous subissons aujourd’hui. Il nous invite aussi à nous interroger sur nos actes et nos choix. À l’image de l’intégration de l’agriculture moderne durant la fin des années 50 notamment en Inde pour palier à la crise alimentaire. L’occident est venu aider le gouvernement Indien dans le transformation de son agriculture. Le documentaire dépeint les effets dévastateurs de cette politique agricole menée par Norman Borlaug, prix Nobel de la paix en 1970.

D’après le J.R. Viallet, le modèle Borlaug a favorisé une agriculture d’exportation et d’investissement plutôt qu’une agriculture propre et locale. L’agriculture industrielle est aujourd’hui énergétiquement déficitaire dans certains pays. Finalement, « L’homme qui a sauvé le plus de vies dans l’histoire de l’humanité » d’après Josette Sheeran (directrice du programme alimentaire mondial de l’ONU) est peut être l’homme qui causera le plus de mort dans l’histoire de l’humanité.
La conclusion du documentaire est édifiante et ouvre le débat sur les limites des énergies dites vertes et sur le pouvoir des innovations technologiques pour sauver la planète. Nous arrivons peut être aux limites de notre développement et de nos capacités de résilience collective. Pour rappel, « les concentrations mondiales moyennes de dioxyde de carbone (CO2), qui représentent à peu près 70 % des émissions, ont atteint 405,5 parties par million (ppm) en 2017, contre 400,1 ppm en 2015″ mais respirez, vous êtes encore vivant!