Johan Rockstrom est un professeur de gestion des ressources naturelles à l’Université de Stockholm. Il est également le directeur exécutif du Stockholm Resilience Centre.
En 2009, il a dirigé une équipe de 27 scientifiques pour élaborer un cadre fixant les limites planétaires de notre survie. Il estime que « le vieux paradigme qui se contente d’analyser, de repousser et de prédire l’avenir en minimisant les impacts environnementaux n’est plus d’actualité. »
Cette frontière planétaire à ne pas dépasser pour rester en sécurité sur la terre comprend 9 piliers. Ces travaux ont été publiés en 2009 dans la revue « Nature ».

Une actualisation des limites a été réalisée en 2015 dans la revue Science. L’article montre qu’aujourd’hui quatre limites sont dépassées ou vont l’être.
- Le dérèglement climatique,
- la perte de la biodiversité,
- la perturbation du cycle de l’azote,
- la perturbation du cycle du phosphore.

Le problème c’est que le changement de paradigme doit s’effectuer à l’échelle mondiale et avec plus de 200 pays qui disposent de cultures, de développements et de politiques différentes c’est difficile d’obtenir une gouvernance conciliante et un gestion adaptée.
Pour illustrer cette difficulté, il est intéressant de noter que l’idée des limites planétaires a été introduite dans les textes de Rio +20 mais elle a été abandonnée depuis 2012. L’ONU a considéré que l’adoption de ce concept pouvait aboutir à l’arrêt des améliorations en matière de réduction de la pauvreté et du développement économique pour les pays pauvres. C’est donc un exemple de la complexité que représente les objectifs antagonistes que proposent le développement durable.
D’après Johan, il faut migrer d’un état de crise à un état d’innovation. Johan explique notamment dans sa conférence qu’il reste persuadé que nous pouvons aboutir à un avenir prospère si la collaboration s’effectue au niveau mondial et locale à travers des modifications d’organisation et d’innovation.
